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"La pharmacie naturelle" : des dizaines de remèdes naturels pour combattre les petits maux de l'été (piqûres d'insectes, coups de soleil, ...)

"Les glanes d'été" : les plantes sauvages comestibles à cueillir et déguster en été

"Les vins de fruits" : comment transformer les fruits sauvages ou du verger en délicieux nectar

"Nicole au milieu des prés" : portrait de Nicole Collins

"Et si je créais un potager ?" : quelques trucs pour bien le réussir

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"Une pharmacie en fleurs" : n° du 15 juillet 2009

"Le miel vous veut du bien" : n° 5 - 2010

 

 

 

 

La pharmacie naturelle

 

La nature recèle d’innombrables plantes aux vertus médicinales bien connues depuis la nuit des temps. Beaucoup de ces plantes médicinales sont communes et faciles à identifier. La plupart se récoltent en été. Et quelques-unes d’entre elles sont des remèdes d’urgence contre des petits maux bien estivaux. Voici une petite initiation à l’herboristerie familiale, et quelques remèdes naturels à connaître, car les occasions de les utiliser en été ne manquent pas.

 

La trousse de secours naturelle

 

Plusieurs variétés de plantain se rencontrent dans nos régions. Toutes possèdent des vertus identiques. Le plantain constitue une véritable boîte de secours à lui seul. Ses feuilles, froissées puis appliquées sur une plaie, en hâte la cicatrisation et prémunissent de l’infection. Frottées sur une piqûre d’insecte ou sur la peau irritée par un contact avec l’ortie, elles apaisent immédiatement et définitivement la douleur. Le plantain offre en outre l’avantage d’être présent, et donc utilisable, durant une bonne partie de l’année, exception faite du cœur de l’hiver.

L’ortie, en usage interne, est une plante parmi les plus utiles. Elle nettoie le sang et combat l’anémie, notamment. Mais c’est au printemps que ces vertus sont les plus présentes. En été, par contre, d’autres de ses vertus peuvent encore être utiles. Contre les saignements de nez rebelles, en particulier. On brise pour cela une tige d’ortie, on imbibe un bout d’ouate du suc qui s’en écoule, et on le place dans la narine. Résultat immédiat garanti ! Jadis, on utilisait également les graines de l’ortie, en décoction, contre l’énurésie. Cette préparation un peu particulière mettait les enfants à l’abri du très incommodant « pipi au lit »…

Dans la trousse de secours que constitue la nature, la pâquerette occupe une place de choix. La plante est discrète, mais ses vertus sont nombreuses. Mâcher des feuilles fraîches de pâquerette est souvent suffisant pour faire disparaître les aphtes. Ces feuilles, fraîches ou séchées, en usage interne cette fois, en tisane ou macérées dans du vin blanc, chassent la douleur des coups et soignent foulures et entorses.

Le millepertuis se rencontre souvent au bord des chemins au gré des promenades estivales. De cette plante aux vertus innombrables, on disait jadis qu’elle était une véritable panacée. On l’utilise encore souvent aujourd’hui pour soigner notamment les maladies nerveuses. C’est le meilleur anti-dépresseur naturel ! Mais en usage externe, une préparation à base de millepertuis est souveraine pour soigner quelques petits maux courants. C’est l’huile de millepertuis, qui se prépare tout simplement en faisant macérer des fleurs de millepertuis dans de l’huile d’olive. Cette huile, qui se colorera en rouge intense pendant la macération, alors que les fleurs sont jaunes, soignera très efficacement les petites écorchures et surtout les brûlures, les irritations de la peau et les coups de soleil.

La chélidoine est assez commune. On la rencontre au bord des chemins à la campagne, dans les terrains vagues au cœur des villes, et elle s’implante souvent dans les jardins. Le suc jaune orangé qui s’écoule de sa tige, lorsqu’on la brise, peut être tamponné sur les verrues. Si l’opération est renouvelée très régulièrement, ces vilaines excroissances disparaîtront au bout de quelques semaines. Il faudra prendre cependant soin de ne tamponner que la verrue et non la peau alentour, qui s’irriterait au contact de ce suc corrosif.

 

Cholestérol ou cellulite ?

 

La reine-des-prés pousse en été, le long des ruisseaux ou dans les prés humides. Séchées à l’ombre, les sommités fleuries de cette plante donneront une tisane qui, selon certains spécialistes, aiderait à chasser la cellulite!

La prêle des champs, qui envahit parfois les jardins, est le reminéralisant naturel par excellence. Elle redonnera force et vigueur aux convalescents.

La tanaisie vulgaire pousse en été, le long des chemins. Ses fleurs jaunes groupées en capitule se conservent très bien, une fois séchées. Cette plante peut donc entrer dans la composition de bouquets séchés. Mais ce n’est pas la seule vertu de cette plante : son odeur très particulière est un excellent répulsif qui éloigne les insectes parasites. Elle est donc notamment préconisée pour être mêlée, une fois séchée et émondée, à la litière de la niche, pour mettre les chiens à l’abri des tiques, puces et autres parasites.

La camomille blondira les cheveux et apaisera les troubles de la digestion.

La lotion préparée avec les fleurs de coquelicot atténuera les petites rides. L’infusion de cette fleur calmera les abcès dentaires.

L’emplâtre de fleurs de mauve fraîches pilées avec de l’huile d’olive chassera la douleur des piqûres de guêpe ou d’abeille.

Les racines de pissenlit peuvent être déterrées à la fin de l’été, puis séchées. En décoction, elles seront utilisées ensuite pour faire baisser sensiblement le taux de cholestérol dans le sang.

La teinture de myrtilles, obtenue en faisant macérer ces petits fruits dans de l’alcool, est un remède souverain contre tous les troubles intestinaux. La consommation régulière de myrtilles améliore sensiblement l’acuité visuelle nocturne, et l’infusion de feuilles de cet arbrisseau fait baisser le taux de sucre dans le sang et est donc indiquée dans le traitement du diabète.

 

Les remèdes du jardin

 

Au potager ou au jardin d’agrément aussi, plusieurs remèdes naturels bien utiles sont à portée de main.

Les feuilles de tomate, très toxiques si elles sont mangées, soignent par contre très efficacement les piqûres d’insectes.

Les feuilles du fraisier, sauvage ou cultivé (mais dans ce cas, s’il n’a pas subi de traitement phytosanitaire) aideront à soigner les troubles urinaires en général, et la cystite en particulier.

Le jus de la pomme de terre soigne les ulcères gastriques.

Les feuilles des choux, quelle qu’en soit l’espèce, constituent, comme le plantain, de très efficacement pansements qui aident les plaies à cicatriser et à ne pas s’infecter.

Un coton imbibé de suc d’oignon calme les rages de dents.

Un cataplasme de carottes râpées soigne les brûlures et empêche la formation de cloques.

Le suc du souci des jardins a le même effet que celui de la chélidoine et aide donc à faire disparaître les verrues. En usage interne, le souci soigne les ulcères digestifs.

Certains auteurs recommandent la capucine pour combattre la chute des cheveux.

La lavande est une plante médicinale de tout premier ordre et aux nombreuses vertus. Le baume de lavande obtenu après macération de fleurs dans de l’huile soignera notamment les brûlures. Les fleurs de lavande ayant macéré dans de l’alcool donneront une teinture qui guérira les contusions.

Mais ce n’est là qu’un trop bref aperçu des innombrables vertus de nombreux végétaux cultivés dans nos potagers ou nos jardins d’agrément.

Beaucoup de plantes médicinales sauvages peuvent également s’acclimater au jardin. Les plants ou les graines seront récoltés dans la nature, ou achetés dans les (rares) pépinières spécialisées.

 

Comment s’initier ?

 

Posséder un bon livre d’identification est indispensable, ainsi qu’un ouvrage d’herboristerie à l’usage du grand public.

Plusieurs associations ou groupements proposent, tout au long de l’été, des promenades d’initiation à l’herboristerie. Participer à ces promenades est un excellent moyen de se familiariser avec les plantes médicinales et leurs vertus.

Notre pays compte quelques très intéressants jardins de plantes médicinales, à visiter en été pour apprendre à identifier ces végétaux utiles. Certains de ces jardins proposent des visites guidées par des spécialistes.

Pour qui veut approfondir ses connaissances en matière de phytothérapie, des cours sont prodigués et des formations plus ou moins longues sont organisées, par des écoles privées ou par certains IFPME.

 

Conseils de cueillette

 

Si beaucoup de végétaux offrent des vertus bénéfiques, d’autres par contre peuvent être toxiques, voire même mortels. La plus grande prudence s’impose donc avant toute consommation de plantes de sa propre cueillette. On ne cueillera et on n’utilisera que des plantes dont on est absolument certain de l’identification. Cela paraît évident, mais autant le redire avec insistance, car des accidents sont malgré tout signalés régulièrement.

Les plantes utilisées pour leurs vertus médicinales seront cueillies à parfaite maturité, loin de toute source de pollution. On évitera donc les bords de routes, les zones industrielles ou la proximité des cultures susceptibles d’avoir subi des traitements phytosanitaires.  Les plantes cueillies seront déposées, sans les tasser, dans un panier en osier. Le milieu de la journée, les jours de beau temps, voilà le moment idéal pour la cueillette. Car la pluie ou la rosée compliqueront le séchage des plantes si elles ne s’utilisent pas fraîches. Le séchage s’effectuera dans une pièce aérée et non humide. Les plantes pourront par exemple être suspendues, en bouquets. Séchées, elles seront conservées dans des récipients hermétiques pour éviter l’humidité, et opaques pour mettre les plantes à l’abri de la lumière qui les dégraderait. Ce n’est pas parce que la phytothérapie est une médecine douce qu’il ne faut pas se soucier du dosage. Celui-ci est aussi important que dans le cas des médicaments classiques. Tout comme la durée du traitement et sa fréquence. Toutes ces informations sont mentionnées dans les ouvrages de référence. Ne pas en tenir compte peut être très dommageable, la surconsommation de certaines plantes peut en effet s’avérer préjudiciable à la santé.

 

Outre les plantes citées ici, beaucoup d’autres peuvent aussi être utiles pour soigner des petits soucis de santé sans avoir systématiquement recours aux médicaments. D’autant que n’étaient citées là que des plantes à cueillir en cette saison. Au printemps et en automne, de nombreux autres végétaux sont souverains dans le traitement de petites affections.

La nature vous tend la main ! Laissez-vous guider, et découvrez au gré de vos flâneries estivales, tous ces petits remèdes naturels bien utiles. Votre santé, et celles de ceux qui vous entourent, ont tout à y gagner.

 

En pratique

L’huile de millepertuis

 

Ce baume naturel soignera efficacement les irritations de la peau, les brûlures, les coups de soleil, les contusions, et calmera également les douleurs rhumatismales et la sciatique.

Il se prépare facilement, en milieu d’été, lorsque cette plante est en fleurs. Elle s’identifie aisément et ne présente pas de risque de confusion. Cette plante de taille moyenne, souvent présente aux bords des chemins campagnards bien ensoleillés, a des fleurs jaunes. Mais, froissées entre les doigts, c’est étonnement en rouge qu’elles coloreront la peau, à la manière du jus de myrtille! De plus, ses feuilles, regardées à contre-jour, semblent perforées d’une multitude de petits trous. D’où le nom de la plante, un pertuis étant synonyme de trou. Ces deux indices permettent une identification certaine par le débutant.

Il est déconseillé de préparer une trop grande quantité de ce baume, qui s’altère et rancit avec le temps. Il en existe plusieurs recettes. En voici une parmi les faciles à préparer.

 

Placer 100 grammes de fleurs de millepertuis dans un bocal fermant hermétiquement. Ajouter un demi-litre d’huile d’olive vierge. Fermer le bocal et laisser macérer au soleil durant un mois en remuant régulièrement. Filtrer et embouteiller dans des flacons fermant hermétiquement. Pour une plus grande efficacité du baume, on peut, après un mois, retirer les fleurs, les presser dans une étamine pour récupérer l’huile, et ajouter à nouveau 100 grammes de fleurs fraîches qui macéreront un mois dans l’huile, avant un nouveau filtrage et le conditionnement en flacons.

 

Pour en savoir plus :

 

Sur le web : www.laphytotherapie.com

 

Livre : « Nos grand-mères savaient » de Jean PALAISEUL (Robert Laffont)

 

Jardins des plantes médicinales :

-         Abbaye d’Orval, 6823 – Villers-devant-Orval (061/31 10 60)

-         Jardin expérimental Jean Massart, chaussée de Wavre 1850, 1160 Bruxelles (02/650 91 65)

-         Jardin des Plantes patrimoniales, rue A. de Donnéa, à 4260 – Pitet-Fallais (085/71 28 92)

-         Centre-Nature de Botrange, 131, route de Botrange à 4950 - Robertville (080/44 03 00)

-         Jardin des plantes médicinales de l’UCL, avenue Mounier, 1200 – Woluwé-Saint-Lambert (02 /764 51 22)

-         Herba Sana, Hinter der Heck, 46, 4750 – Elsenborn (080/44 00 55)

Stages, formations :

-         La Petite Ecole des Plantes, c/o Christiane Close, à Ellemelle (Ouffet)  (086/36 68 86) christiane.close@skynet.be

-         Fédération européenne d’Herboristerie, Boîte postale 47, 6690 – Vielsalm (080/41 82 06)

-         IFPME, 61, rue Fétis, 5500 – Bouvignes-sur-Meuse (Dinantà (082/21 35 80)

-         IFPME, 70, rue du Château Massart, 4000 – Liège (04/229 84 00)

-         Cercles des Naturalistes de Belgique, 21, rue des Ecoles, 5670 – Vierves-sur-Viroin (060/39 98 78)

 

Conférence : « A la découverte des plantes médicinales de notre région. Petite initiation à l’herboristerie »  - www.lavieauvert.com

Où se procurer des plantes sauvages médicinales pour les acclimater au jardin ? www.ecoflora.be

 

 

 

Les glanes d'été

L’été, c’est la saison des balades par excellence. Mais c’est aussi la saison des glanes dans la nature. Car depuis quelques années, l’intérêt pour les plantes sauvages comestibles croît sans cesse. Les balades guidées à la découverte de ces végétaux font le plein de participants, et les stages se multiplient aux quatre coins du pays.

Pourquoi cet engouement pour les végétaux sauvages comestibles ? Sans doute parce que, sur les étals, le choix des variétés de légumes qui nous est proposé se restreint inexorablement au fil des ans et que nombreux sont celles et ceux qui aspirent à une cuisine moins terne, plus variée. Sans doute aussi à cause de l’effet médiatique du grand prêtre incontestable de cette cuisine que d’aucun qualifie de « sauvage », le cuisinier Marc Veyrat, qui parcourt les montagnes savoyardes à la recherche de ces plantes, fleurs, baies et fruits sauvages comestibles pour créer de surprenantes recettes. Le retour vers la nature et l’aspiration croissante à une nourriture plus saine favorisent certainement aussi ce grand retour des plantes sauvages dans nos assiettes.

Loin des monts savoyards si chers à Marc Veyrat, nos régions recèlent aussi bon nombre de plantes sauvages susceptibles de flatter nos palais. Nos aïeux les connaissaient et les utilisaient, et nos légumes cultivés ne sont rien d’autre que de tels végétaux acclimatés dans les jardins et améliorés au fil des siècles.

 

Les grands classiques !

 

L’ortie est, sans conteste, la plante sauvage la plus consommée de nos jours. Il est vrai que lorsqu’on a goûté à la délicieuse et très printanière soupe aux orties, on attend avec impatience l’arrivée du prochain printemps pour en déguster à nouveau !

En été, l’ortie peut encore se consommer, si on choisit exclusivement des jeunes pousses. Mais le plaisir ne sera pas le même qu’au printemps, car c’est en mars que son goût est le plus fin. Cela apparaîtra moins si l’on prépare cette plante en potée ou cuite à la manière des épinards.

D’autres plantes exquises au printemps peuvent encore se cueillir et être consommées en été. Le pissenlit, notamment. Délicieuses au printemps, ses feuilles seront plus amères en été, mais néanmoins tout à fait consommables, en salade ou en soupe, ajoutées à d’autres végétaux comestibles ou légumes.

Les baies de la ronce, les mûres, sont encore très récoltées de nos jours. Elles se préparent en gelée, confiture, tarte, macédoine de fruits, sorbet, sirop ou liqueur. Mais beaucoup ignorent que les très jeunes feuilles de la ronce sont également comestibles. Elles permettent notamment de préparer, une fois séchées, un thé délicieux. Il en va de même pour le framboisier sauvage. Ses fruits se préparent et se consomment comme les mûres, et les feuilles donnent un thé agréable.

 

Un vaste choix

 

Outre ces deux grands classiques de la cuisine des plantes sauvages, de nombreux autres végétaux sont à leur apogée au cœur de l’été. Les feuilles de la grande consoude permettront de confectionner de délicieux beignets. On les utilisait, jadis, pour épaissir les potages. Les pétales de coquelicot garniront les sorbets, et les graines de cette cousine du pavot décoreront les pâtisseries. Ses jeunes feuilles sont délicieuses en salade. La chicorée, aux jolies fleurs bleues, est aujourd’hui cultivée à grande échelle dans les Flandres belges et française pour sa racine. Mais ses jeunes feuilles, poussant en rosette à la base de la plante, se mangent en salade. Cette plante est d’ailleurs à l’origine de quelques légumes cultivés, l’endive et la barbe-de-capucin notamment. Sa racine, simplement rissolée au beurre, est très appréciée dans le nord du pays. Les tiges de l’épilobe en épi, qui colonise les clairières, ont un goût sucré et agréable. Ses jeunes poussent sont également excellentes, préparées comme les asperges. Les feuilles du mouron des oiseaux, qui envahit souvent les potagers, sont un véritable régal ! Le chénopode Bon-Henri se prépare comme les épinards. On l’appelle d’ailleurs parfois l’épinard sauvage. Mais son goût est plus fin et plus agréable. L’origan, cousin de la marjolaine cultivée, pousse discrètement au bord de nombreux chemins campagnards et constitue un condiment de choix. La pâquerette peut se consommer de diverses manières. Ses feuilles, crues en salade ou cuite comme les épinards, et ses fleurs pour décorer les salades. Les feuilles du frêne permettent de préparer une délicieuse boisson, la frênette, aux vertus bénéfiques.

Les champignons comptent eux aussi parmi les végétaux sauvages comestibles. On les assimile souvent à l’automne, mais ils se récoltent toute l’année et parfois même au cœur de l’hiver pour certains d’entre eux. En été, l’agaric champêtre ou rosé des prés est incontestablement le plus récolté. Mais en cette saison, le coprin chevelu, le cèpe de Bordeaux et bien d’autres encore font déjà leur apparition, annonçant l’apothéose de la saison mycologique, en septembre et en octobre.

Mais ce ne sont là que quelques exemples, car en réalité, la moitié des végétaux sauvages poussant sous nos latitudes est comestible. Et à ces glanes estivales succèderont les récoltes d’automne, encore plus variées. Ensuite, après un court répit, les cueillettes pourront recommencer avant même la fin de l’hiver, avec le tussilage, une des toutes premières fleurs à éclore dès la fin de l’hiver. Ou plus étonnant encore, avec le bouleau, dont la sève récoltée avant l’apparition des feuilles permet de préparer une boisson très agréable aux nombreuses vertus médicinales. Vertus médicinales dont ne sont d’ailleurs pas dépourvus la plupart des autres végétaux sauvages comestibles, l’ortie en particulier. Ce sont donc souvent de véritables repas-remèdes que ces plantes nous offrent.

Il faut savoir que quelques plantes sauvages comestibles s’acclimatent très bien au jardin. C’est le cas notamment de l’aspérule odorante, de l’ail des ours ou du coquelicot. Les plants ou les graines seront récoltés dans la nature, ou achetés dans les (rares) pépinières spécialisées.

 

Une règle d’or : la prudence !

 

Dame Nature, cependant, n’est pas toute bonne… Certains végétaux peuvent s’avérer toxiques, voire même occasionnellement mortels. La digitale, bien sûr, mais le chèvrefeuille aussi, et quelques sureaux, dont certaines espèces sont par contre parfaitement comestibles.

La plus extrême prudence s’impose donc. Une prudence également de mise lors du choix du lieu de la cueillette. A éviter ? La proximité des cultures où il est fait usage de produits phytosanitaires. Les bords des routes, pollués en particulier par les gaz d’échappement des voitures. Les zones industrielles, où l’on trouve pourtant souvent des sites en jachère riches en végétaux sauvages comestibles.

Comment échapper à ces pièges de la nature et glaner en toute sécurité ? En s’informant et en se formant, avant toute cueillette. C’est chose facile, aujourd’hui, puisque bon nombre d’associations proposent désormais des balades à la découverte des végétaux sauvages comestibles. Des balades généralement suivies d’une initiation à la préparation de ces plantes et d’une dégustation. Des stages se multiplient sur ce même thème et connaissent un indéniable succès. Des livres, de plus en plus nombreux, aident à acquérir les connaissances indispensables en cette matière et facilitent l’identification des plantes. Ceux de François Couplan font référence. Ce botaniste, qui collabore depuis de nombreuses années avec le cuisinier Marc Veyrat, a notamment écrit une encyclopédie des plantes sauvages comestibles, mais aussi plusieurs livres plus spécifiquement destinés au grand public. Son plus récent ouvrage, « Le Tour de France d’un botaniste gourmand », est à l’image de la Grande Boucle : il passe aussi par notre pays puisque les meilleures plantes sauvages comestibles que l’on peut y cueillir y sont décrites ainsi que la manière de les préparer.

Quelques passionnés ont également créés des sites Internet sur ce sujet. Ils y communiquent leurs expériences et leurs recettes. Parfois même, des forums de discussion permettent aux débutants de questionner des amateurs chevronnés.

Notre pays compte aussi quelques très beaux jardins de plantes médicinales et comestibles. Les visiter est un des meilleurs moyens de s’initier à l’identification des végétaux. Ceux de l’UCL à  Woluwé-Saint-Lambert et le Jardin des plantes patrimoniales de Pitet comptent parmi ceux qui réservent une place de choix aux plantes sauvages comestibles.

Revenir d’une balade estivale et familiale avec, au bras, un panier rempli de quelques unes de ces étonnantes ressources gastronomiques qu’offre la Nature, voilà une belle manière de prolonger délicieusement le plaisir de la promenade. Bonnes cueillettes, et bon appétit !

 

Où apprendre à mieux connaître les plantes sauvages comestibles ?

 

Sur le web : www.plantes-comestibles.com

 

Livres : tous ceux du botaniste François COUPLAN, et notamment le dernier paru, « Le Tour de France d’un botaniste gourmand » (Plon) à découvrir sur www.couplan.com

 

Jardins des plantes :

Le jardin des plantes patrimoniales de Pitet, rue A. de Donnéa, à Pitet – Fallais
Ouvert les dimanches et jours fériés de 14 à 17 heures de mai à septembre (085/71 28 92) -
www.burdinale-mehaigne.be

Le jardin des plantes médicinales de l’UCL, entre l'Av. E. Mounier et l'Av. de l'Idéal à Woluwé-Saint-Lambert. Ouvert gratuitement de Pâques à la Toussaint, tous les jours de 9 à 18 heures (02 / 764.51.22 - 02 / 764.72.20) - www.md.ucl.ac.be/facmd/md/logistique/jpm/acpm.htm

Stages, promenades guidées :

Lu Mariolinne, c/o Nicole Collins, 58b, Campagne, 4860 Wegnez-Pepinster (087/34 06 31)

La Petite Ecole des Plantes, c/o Christiane Close, à Ellemelle (Ouffet) – 086/36 68 86 - christiane.close@skynet.be

Conférence : « A la découverte des plantes, fleurs, baies et fruits sauvages comestibles de notre région »  - www.lavieauvert.com

Où se procurer des plantes sauvages comestibles pour les acclimater au jardin ? www.ecoflora.be

 

Recette estivale : la frênette (recette pour 10 litres)

Cueillir quelques grosses poignées de feuilles de frêne, en été, et les faire sécher à l’ombre. Ensuite, cuire durant quelques minutes 15 grammes de racine de chicorée torréfiée dans un litre d’eau puis filtrer et conserver le liquide. D’autre part, faire bouillir un litre d’eau et y laisser infuser durant un quart d’heure 10 grammes de feuilles de frêne séchées. Filtrer et récupérer le liquide. Dans un litre d’eau, ajouter 500 grammes de sucre et 5 grammes d’acide tartrique (en vente notamment en pharmacie). Remuer jusqu’à complète dissolution. Mélanger ces trois liquides dans un récipient d’une contenance d’au moins 15 litres, et ajouter 7 litres d’eau. Délayer 5 grammes de levure vinaire (en vente dans les commerces spécialisés) dans un verre d’eau tiède et verser dans le récipient. Remuer pour bien mélanger le tout, et laisser fermenter le liquide, dans une pièce tempérée et sans fermer le récipient. Après une dizaine de jours, soutirer le liquide et le mettre dans des bouteilles champenoises (résistant à la pression). Bouchonner et museler.

Cette boisson de santé est réputée tonique, apéritive, diurétique, laxative, fébrifuge, antirhumatismale et rafraîchissante !

 

 

Les vins de fruits

Transformer en un vin délicieux les fruits du jardin ou cueillis dans la nature est un hobby qui a le vent en poupe, si l’on en juge par le nombre croissant de clubs et de confréries regroupant bon nombre de celles et ceux qui le pratiquent. La fabrication domestique des vins de fruits est en effet à la portée de tous, moyennant un peu de patience, de matériel et de connaissances.

 

Un peu d’histoire

Il y a plus de cent siècles que l’Homme a découvert, par le plus grand des hasards, comment transformer le jus des fruits en un délicieux et enivrant breuvage, le vin. Le fruit de la vigne s’imposa très vite comme fruit parfait pour cette transformation magique, grâce à son acidité idéale et son taux de sucre particulièrement élevé. Mais tous les autres fruits, voire même quelques fleurs et la sève de certains arbres n’en demeurent pas moins vinifiables eux aussi. Heureusement, d’ailleurs, car la vigne ne prospère guère, sous nos latitudes. Qu’importe. La rhubarbe, les pommes, prunes, cerises, myrtilles, les pissenlits, la sève du bouleau, par exemple, permettent également de produire des vins délicieux et agréables. Une fabrication assez aisée et à la portée de tous. Une pratique très répandue dans les pays anglo-saxons, où rares sont les régions qui n’organisent pas de concours annuel visant à désigner le meilleur fabricant amateur local de « Dendelion wine » ou vin de fleurs de pissenlit.

 

Un procédé plutôt qu’une recette

La fabrication artisanale des vins de fruits relève plus d’un procédé que d’une recette. Ce procédé de vinification des fruits de nos contrées est, somme toute, presque identique à celui du raisin. Cueillis mûrs, les fruits sont écrasés, puis pressés, et le jus obtenu est ensuite mis en fermentation. Les ferments, naturellement présents sur les fruits dans les régions plus septentrionales, doivent ici être ajoutés. Du choix de ceux-ci dépendra le type de vin que l’on souhaite obtenir, et le choix est vaste. Les commerces spécialisés proposent en effet des levures permettant de transformer le jus en un vin plus ou moins fruité, sec ou doux, pétillant ou tranquille. La densité de sucre et l’acidité du raisin sont idéales et ne nécessitent que peu de corrections pour l’obtention d’un bon vin. Il n’en va pas de même pour les autres fruits. Souvent trop acide, comme celui de la rhubarbe ou des groseilles par exemple, le jus devra être adouci, notamment par un ajout d’eau. Le manque éventuel de sucre sera corrigé par chaptalisation ou ajout de sucre, une pratique courante mais réglementée dans les régions de production de vins de raisin lors d’années défavorables. Le temps, et quelques soutirages, feront le reste. Après quelques mois, le breuvage est bon à être mis en bouteille. Tout cela pour un investissement minime si la quantité de vin à produire est faible. Une étamine, une centrifugeuse ou un extracteur à vapeur éviteront l’achat d’un pressoir, et les quelques instruments ou produits indispensables (appareils de mesure du taux de sucre et de l’acidité, levures, dame-jeanne, bouchons,…) ne représentent qu’un investissement de quelques dizaines d’euros tout au plus. D’autant que quelques commerces spécialisés proposent le pressage à façon : on y dépose ses fruits, et on repart, quelques heures plus tard, avec leur jus qu’il ne reste plus qu’à mettre en fermentation.

 

Au travail !

A priori, tous les fruits sont vinifiables. En été, nos jardins et vergers nous offrent donc bien des possibilités de produire un cru « maison » : framboises, groseilles, rhubarbe, pommes, cerises, poires, prunes seront récoltées à parfaite maturité. Les fruits seront tout d’abord lavés, pour éliminer toute bactérie, levure indésirable et autre moisissure qui pourraient compromettre la réussite de la vinification.

Une fois égouttés, les fruits sont broyés. Un simple pilon peut souvent convenir, à défaut d’autre matériel plus perfectionné. Il faut ensuite extraire le jus. Si la quantité à produire est limitée, une étamine suffit. Le jus obtenu est placé dans une tourie ou dame-jeanne d’une contenance supérieure à la quantité de jus obtenu. Lors de la fermentation en effet, le jus va mousser (d’où le nom de moût que les spécialistes ont donné au jus dès qu’il entre en fermentation). Pour obtenir un vin de qualité, il est nécessaire de vérifier et de corriger l’acidité et la teneur en sucre du jus. L’acidité est contrôlée grâce à un petit test très simple, et la teneur en sucre est révélée en plongeant un densimètre dans un peu de jus. Sans ces vérifications et corrections, le résultat est très aléatoire… Mieux vaut donc les effectuer.

Ensuite, le jus en tourie est ensemencé avec une levure vinaire, le récipient est bouché avec un barboteur, petit siphon permettant au gaz carbonique résultant de la fermentation de s’échapper tout en empêchant l’air d’entrer en contact avec le jus et de l’oxyder, compromettant ainsi la réussite du vin.

 

Patience, patience !

Très vite, les levures vont se mettre au travail et transformer le sucre du jus en alcool. Cela prendra de quelques jours à quelques semaines. Dès que cesse le bouillonnement résultant de la fermentation, il faut pratiquer un premier soutirage, pour séparer le jus devenu vin de la lie composée des particules de fruits et des levures mortes. Le récipient de fermentation ayant été placé en hauteur, sur une table par exemple, il suffit d’un simple tuyau pour transvaser le vin dans un récipient placé plus bas et dont la contenance correspondra cette fois le plus exactement possible au volume du vin, de façon à éviter la présence d’air pouvant corrompre le vin. Le récipient est à nouveau placé en hauteur et bouché avec le siphon. Il faudra encore un ou plusieurs soutirages, espacés de quelques semaines, pour obtenir un vin parfaitement limpide.

Quelques mois après le début de la vinification, le vin est à présent prêt à être embouteillé. Bouchonnées et parées d’une étiquette d’identification réalisée avec classicisme ou humour, les bouteilles seront rangées couchées en cave, en attendant le délicieux moment de la dégustation, en famille ou entre amis. On imagine sans peine la fierté du « producteur » débouchant un de ses crus devant une tablée d’amis lors d’un barbecue estival ! Le rosé pomme-cassis, ou le vin doux de framboise au dessert, raviront à coup sûr les convives.

 

Un apprentissage convivial

Si le procédé de vinification paraît simple, il n’est cependant pas aisé à apprendre seul. C’est sans doute la raison pour laquelle de nombreux groupements d’amateurs de vins de fruits ont vu le jour aux quatre coins du pays. Au gré de réunions généralement trimestrielles, ces groupements offrent à leurs membres la possibilité de bénéficier de l’expérience et du savoir faire des plus expérimentés, qui prennent plaisir à aider les débutants à effectuer leurs premiers pas dans l’art de la vinification. La plupart de ces confréries proposent également à leurs membres le prêt du gros matériel parfois nécessaire à la fabrication des vins (broyeurs et pressoirs notamment). L’émulation fait le reste. Car les vins produits par les membres sont dégustés et commentés lors des réunions, ce qui permet à leurs producteurs de parfaire leur technique et d’améliorer la qualité de leur production en fonction des avis et critiques de leurs confrères. Une poignée de cassis dans ce vin de pomme ne l’aurait-il pas transformé en un breuvage plus délicieux encore ? Tout cela dans une ambiance conviviale et fraternelle, évidemment.

Participer aux activités d’un tel club sera donc assurément un gage de réussite si vous décidez de vous lancer vous aussi dans cette captivante aventure qu’est la vinification des fruits de votre jardin ou glanés dans la nature.

 

En pratique :

 

Une invitation intéressante

Une confrérie, établie sur les hauteurs de Liège, dans le charmant village de Magnée au cœur du Pays de Herve, organise depuis trente ans, chaque premier week-end d’octobre,  une fête du fruit au cours de laquelle est notamment proposée une démonstration publique de fabrication artisanale et familiale de vin de fruits. Les visiteurs peuvent y voir toutes les étapes de la vinification, questionner des vinificateurs chevronnés et déguster leur production. Les mines y sont enjouées : celles des enfants, ravis de se délecter du jus sucré des pommes s’écoulant du pressoir, et celles des adultes émerveillés de découvrir comment ce jus peut se transformer en un si délicieux breuvage. Un rendez-vous intéressant, donc, pour tout qui veut se lancer dans cette captivante aventure de la vinification artisanale des fruits sauvages ou cultivés de nos régions.

Fête du Fruit, dans tout le village de Magnée-Fléron (près de Liège) le samedi 30 septembre et le dimanche 1er octobre 2006. Renseignements et programme complet :  www.fetedufruit.be 

A lire :

« Traité de vinification », de Marc De Brouwer. Livre belge très complet sur la vinification des fruits. Cet ouvrage est en vente au prix de 18,5 € dans certains magasins commercialisant le matériel nécessaire à la vinification des fruits, ou peut être obtenu en virant la somme de 22 € sur le compte 142-0545196-81 de cepvdqa

« Les vins de fruits », d’Alexis Dubois, Editions Nature & Progrès, disponible chez Nature & Progrès (www.natpro.be) (7,40 €)

Où acheter le matériel ?

BROUWLAND, Korspelsesteenweg, 86 à 3581 - Beverlo  (011/40 14 08)  www.brouwland.be

 BMS Wijndepot NV, Brugsesteenweg 313-3168520 Kuurne (056/71 46 65)   www.bmswijndepot.com   

Ces deux firmes fournissent de nombreux magasins dans tout le pays. La liste de ces magasins est disponible sur le site de ces firmes. Le matériel peut également être commandé sur leur site.

Confréries et clubs d’amateurs de vin de fruits : 

 Les coordonnées de la plupart des confréries et clubs d’amateurs de vins de fruits de Belgique francophone  sont disponibles sur le site www.vignes.be

Sites Internet : 

www.vignes.be  -  le site belge des amateurs de vins de fruits.

www.temploux.com/vins-de-fruits - le site de la Confrérie temploutoise des fabricants de vins de fruits. De nombreuses recettes y sont détaillées.

 

 

 

 

Nicole COLLINS

 

Nicole vit au milieu des prés, aux marches du Pays de Herve. A elle plus qu’à beaucoup d’autres, la vie a réservé son lot de vicissitudes. C’est de là, sans doute, que lui vient sa détermination à tout cran et qui force l’admiration de tous ceux qui sont amenés à la côtoyer un jour.

Lentement, mais sûrement, dans un cadre enchanteur surplombant la vallée de la Vesdre, vantée jadis par Victor Hugo en route vers Spa, la ville d’eaux toute proche, elle s’est mise à construire sa vie. Et à construire aussi ce qui servira de cadre à celle-ci.

Nicole y a élevé sa maison. Non pas pierre après pierre, mais bien rondin après rondin. Car sa maison, elle a choisit de la construire selon une technique originale, le bois cordé. Point de briques, ici, mais bien des rondins, les interstices entre chacun d’entre eux étant comblés par un mélange de mortier, de sciure et de chaux. L’intérêt ? Faible coût, la plupart des matériaux étant récupérés et recyclés. Et isolation particulièrement efficace. Des panneaux solaires assureront l’apport en eau chaude. Enfin, un système de lagunage permet de recycler et de réutiliser les eaux usées.

Dans la prairie jouxtant sa maison, on extrayait jadis l’argile pour en façonner des briques. Cela va inspirer Nicole, qui redécouvre les vertus de ce matériau. L’argile devient donc omniprésente à l’intérieur de la maison, jusque dans la banquette qui accueille les visiteurs. Un matériau gratuit et aux multiples avantages, utilisable par tous, facile à travailler, qui contribue à créer une ambiance chaleureuse et douce dans la maison.

 

Plantes sauvages, plantes précieuses

Mais avant d’être bâtisseuse, Nicole s’intéressait surtout aux plantes sauvages qui nous entourent. Naturaliste autodidacte, elle a, de longues années durant, peaufiné ses connaissances acquises dés la prime enfance en cette matière. De cette passion naîtront plusieurs livres sur la cuisine des plantes sauvages comestibles, leurs vertus et les interdépendances entre les végétaux et leur milieu. Une passion que Nicole fait aussi partager au cours de nombreux stages qu’elle anime pour enfants et adultes.

Une passion, mais aussi un art de vivre. Car les plantes sauvages constituent l’essentiel de l’alimentation de Nicole.

Son excellente connaissance des vertus et propriétés des végétaux sauvages l’a également beaucoup aidée dans l’aménagement de sa maison et de ses abords. Elle a ainsi intégré des plantes vermifuges à l’argile utilisée dans  les aménagements intérieurs, pour éloigner les insectes. Et ces plantes, la tanaisie et la matricaire en particulier, sont également entrées dans la composition d’une mixture de son invention qui lui a permis de sauver le vieux pommier de son jardin, rongé par les ans et les insectes. A l’agonie, ce vieux pommier a désormais retrouvé une seconde jeunesse, récompensant par une récolte à nouveau abondante celle qui lui prodigua ces soins patients et attentionnés.

 

Les oiseaux, indispensables auxiliaires

Son autonomie alimentaire, Nicole la doit aussi, pour une large part, à son potager. Un potager pas vraiment comme les autres, puisque cultivé selon les règles du jardinage biologique, qui excluent toute utilisation de pesticides ou d’herbicides. Certaines plantes sauvages y sont également les bienvenues. Parfois en effet, leur simple présence est suffisante pour éloigner les insectes ravageurs ou prévenir l’apparition de certaines maladies. Des  nichoirs entourent le jardin et la maison, accueillant diverses espèces d’oiseaux, ces précieux auxiliaires se nourrissant des pucerons, chenilles et autres hôtes indésirables du potager. A la plus grande surprise des visiteurs, Nicole entame parfois avec ses amis ailés, un surprenant dialogue au gré duquel ses trilles répondent à ceux des oiseaux.

Tout ce savoir, accumulé au fil des ans et des expériences, Nicole l’a publié dans plusieurs ouvrages, dont le dernier vient tout juste de sortir de presse. « Recycl’art » (disponible auprès de l’auteur). Du mur au talus, de l’arbre au nichoir, de la table au fauteuil, elle y explique son art du recyclage dans l’esthétisme et le confort.

Nicole travaille actuellement à la rédaction du « Semainier de la nature », un livre-jeu qui permettra à chacun, enfant ou adulte, de découvrir et apprécier de manière ludique ce que la nature a à offrir au fil des saisons.

Assurément, on ressort toujours d’une visite du petit coin de paradis de Nicole la tête pleine d’idées transposables chez soi. Sans compter les effets indéniablement bénéfiques de la tisane de menthe fraîche du jardin ou de la limonade aux fleurs du sureau généreusement servies à tout hôte de passage en ce lieu accueillant.

  

La maison et le jardin de Nicole Collins seront accessibles au public, avec visite guidée, démonstration pratique de cuisine des plantes sauvages et dégustation, exclusivement sur réservation préalable, le 19 juillet 2003 de 10 à 13 heures et le 24 août 2003 de 15 à 18 heures.

Cette visite guidée est  organisée dans le cadre des portes ouvertes des jardins nature, des habitats écologiques et des fermes biologiques proposées par l’association Nature & Progrès. Le calendrier complet de ces portes ouvertes (une soixantaine de lieux à visiter tout au long de cet été) peut être obtenu auprès du secrétariat de cette association :

Nature & Progrès, 520, rue de Dave à 5100 Jambes (081/30 36 90) - www.natpro.be

 

En juillet et en août, cinq stages sont organisés par Nicole Collins, pour les jeunes de 5 à 14 ans, à la découverte de la faune et de la flore sauvage et des techniques d’autoconstruction. 

Nicole Collins anime également, à la demande, tout type de formation et de stage pour les associations et les groupements qui la sollicitent, sur les plantes sauvages et l’autoconstruction.

Nicole Collins, 58b, Campagne à 4860 Wegnez-Pepinster (087/34 06 31)

 

 

 

 

Et si je créais un potager ?

 

Les potagers connaissent un indéniable regain de popularité. Et le profil-type du jardinier change. Désuète, désormais, l’image classique du vieux jardinier, la taille ceinte d’un tablier et la tête couverte d’un chapeau de paille. On jardine à présent de plus en plus jeune, et les femmes, qui s’occupaient plutôt du jardin d’agrément, investissent le potager. D’aucun y voient d’ailleurs la cause de l’émergence d’un nouveau style de potager, plus fleuri, moins géométrique, plus ouvert aux légumes originaux ou anciens.

Envie de manger plus sain, d’occuper utilement ses loisirs, d’échapper au stress du travail, de réaliser de substantielles économies, voilà sans doute autant de (bonnes) raisons qui suscitent un nombre croissant de vocations de jardiniers amateurs. Mais pour que ces vocations ne s’étiolent pas rapidement à la suite de résultats peu encourageants, quelques règles capitales sont à respecter pour assurer la pleine réussite d’un potager avant d’entamer les premiers semis.

 

Les yeux plus grands que le ventre

Avant même de songer à l’endroit où se situera le potager, mieux vaut tout d’abord estimer la superficie qui lui sera dévolue. La tentation est souvent grande, pour le futur possesseur d’un potager,  de le prévoir vaste, car par manque d’expérience, il ignore que le travail sera forcément proportionnel à la superficie. Prévoyez donc un potager aux dimensions raisonnables, dans un premier temps. Sinon vous vous lasserez vite de sarcler, biner, arroser des heures durant, chaque jour ou presque, durant toute la bonne saison. Mais situez-le dans une partie de la propriété qui permettra  éventuellement d’agrandir plus tard les plates-bandes. Pensez aussi à l’espace qu’occupera le voisin et allié obligé du potager, le tas de compost. Et la cabane à outils, aussi, si vous ne pouvez les entreposer ailleurs.

Relégué jadis au fond du jardin, le potager, aujourd’hui, ose se montrer, d’autant que la tendance est désormais de le rendre joli autant que productif. Plus il sera proche de la cuisine, mieux il pourra être contemplé avec fierté… et moins long sera le chemin pour aller s’y approvisionner.

 

Du soleil, toujours du soleil !

Peu importe la qualité du sol où vous choisirez d’établir votre potager. La terre peut toujours s’amender. L’ensoleillement, par contre, est essentiel. Votre potager devra bénéficier du soleil durant au moins la moitié de la journée, en matinée de préférence. Mais plus longtemps le soleil inondera vos plates-bandes, plus elles seront productives. Ne perdez pas de vue, cependant, qu’un sol très empierré vous contraindra à un fastidieux travail pour débarrasser la terre des cailloux qui, sans cela, contrarieront la bonne réussite des cultures futures. Evitez aussi un sol pentu, car l’eau y ruissellerait sans avoir le temps d’y pénétrer. A propos d’eau… Votre potager en réclamera beaucoup ! Et celle que préféreront vos légumes sera incontestablement l’eau de pluie. Si ce n’est déjà fait, prévoyez un système de récolte et de stockage de cette eau idéale… et gratuite. Et dans la mesure du possible, installez votre potager à proximité, pour vous épargner bien des va-et-vient avec, au bout des bras, deux lourds arrosoirs. Sachez également qu’outre vous et votre famille, d’autres apprécieront vos légumes ! La proximité immédiate d’une pelouse attirera les limaces, mais une petite allée couverte de cendrées ou de sable, autour du potager, constituera une barrière infranchissable pour elles. Une bordure, dont la base sera bien enfoncée dans le sol, gênera certains rongeurs qui, sans cela, arriveraient sournoisement par des galeries souterraines pour dévorer vos légumes par la racine.

 

Bons et beaux à la fois

Bien des légumes sont aussi décoratifs qu’ils sont bons. Certains choisissent donc de suivre une nouvelle tendance qui consiste à disséminer les carrés de légumes dans le jardin d’agrément. Le potiron, assez envahissant, permettra d’économiser de l’espace au potager s’il est planté ailleurs au jardin, dans une parcelle préalablement bien amendée en compost. Ses grandes fleurs ne manqueront pas de charme, et ses gros fruits accrocheront le regard et charmeront la vue. Certains choux ne manquent pas d’allure eux non plus. D’autres légumes apprécient beaucoup la présence de certaines fleurs que détestent les parasites de ces légumes. La capucine et la lavande, par exemple, comptent parmi les fleurs les plus répulsives pour les parasites. La belle de jour attire les syrphes qui se nourriront des pucerons. Le souci éloignera la redoutable piéride du chou. Proches de ces fleurs, les légumes résistent donc mieux aux attaques des parasites. C’est la technique des cultures associées, chère aux adeptes de la culture biologique. Mais au fait, jardiner « bio » n’est ni plus difficile, ni plus contraignant que de jardiner de manière plus traditionnelle. Les techniques diffèrent, mais elles sont tout aussi faciles à apprendre. Pourquoi ne pas choisir cette voie ?

 

Au travail

Pour pouvoir donner le premier coup de bêche, encore faut-il disposer de cet outil parmi les plus indispensables au jardinier. Tout comme le râteau et la binette. De bons outils résisteront mieux au temps et à l’usure, et ils vous rendront souvent la tâche plus facile. Privilégiez donc la qualité, la durabilité permettant largement d’amortir l’investissement.

Une fois le lieu de l’implantation décidé, le plan établi et les outils achetés, le travail peut commencer. Tracez l’emplacement des bordures, posez-les, et aménagez les allées. Débarrassez le sol de sa couverture végétale. S’il ne s’agit que de gazon, il pourra être enfoui dans le sol lors du bêchage. Mais les végétaux envahissants devront, eux, être éliminés, racines comprises. Car enfouis dans le sol, ils réapparaîtront rapidement et en abondance. Pour les éliminer ? Un anti-herbe systémique, qui ne perdurera donc pas dans le sol, ou l’huile de bras et la patience. Si la prochaine saison culturale est encore loin, couvrez le sol de morceaux de tapis, de moquette ou un film de plastic noir. Privés de lumière, les végétaux indésirables disparaîtront au bout de quelques semaines.

Une fois les carrés du potager bien bêchés et débarrassés des cailloux, il n’est pas inutile de faire procéder à une analyse du sol. Cela permettra de l’amender si nécessaire pour obtenir une terre idéale et productive. Pour cela, prélevez des échantillons de terre en plusieurs endroits du potager, mélangez-les et confiez-les à une entreprise spécialisée. Avec les résultats de l’analyse, elle vous fera des suggestions d’amendements, si nécessaire.

 

A l’aide !

En matière de jardinage, débuter sans aide et conseils n’est pas une sinécure. Heureusement, des dizaines de cercles horticoles existent aux quatre coins du pays. Des réunions permettent aux membres de se perfectionner. La plupart de ces cercles proposent, en outre, des achats groupés de plants et semences, permettant ainsi à leurs membres de réaliser de substantielles économies. Des associations de promotion du jardinage biologique proposent aussi des cours de jardinage « bio ». Et puis, il ne faut jamais aller bien loin dans sa rue, son quartier ou son village pour trouver un jardinier chevronné. Une belle occasion, donc, d’obtenir là aussi aide, conseils, surplus de plans et semences, avant de pouvoir rendre ensuite la pareille lorsqu’à votre tour, vous pourrez distribuer vos plants excédentaires ou prodiguer des conseils.

N’hésitez pas à acquérir (ou à vous faire offrir) un bon ouvrage de jardinage. Et surfez aussi sur la grande toile : elle recèle quelques sites remarquablement bien conçus par des jardiniers amateurs ou professionnels. Certains de ces sites proposent également des forums où vous pourrez poser vos questions même les plus basiques. Des amateurs chevronnés y répondront toujours avec plaisir et sans rire de votre inexpérience. Eux aussi ont débuté en ignorant bien des choses apprises ensuite. Les librairies regorgent également de magazines dédiés au jardinage.

 

Radis ronds, ou radis longs ?

Que cultiver dans son potager ? Pas forcément ce que vous aimeriez y faire pousser ! Question d’espace, notamment. La culture de certains légumes exige en effet beaucoup d’espace, dont vous ne disposez pas forcément. Les potirons, les petits pois et bien d’autres légumes font partie de cette catégorie. Privilégiez plutôt les légumes chers, par exemple, ou des légumes un peu oubliés mais qui gagnent à retrouver une place de choix au potager, comme le panais. Quelques légumes sont de culture plus difficile pour le débutant. La tomate, notamment, car elle requiert des soins particuliers qu’il faut bien maîtriser. Alors que les jeunes plants de salade achetés sur le marché ou en jardinerie pousseront sans difficulté. Limitez donc les difficultés, dans un premier temps, et apprenez à réussir des cultures faciles avant d’en tenter d’autres plus difficiles. Plus tard, vous apprendrez à obtenir vous-même ces plants de salade à partir de semences, mais ne compliquez pas votre apprentissage en voulant maîtriser d’emblée des techniques plus complexes.

N’oubliez pas de réserver une place de choix à des plantes tout à fait indispensables et de culture généralement très aisée : les plantes aromatiques. Thym, estragon, ciboulette, sauge, persil et consorts doivent toujours être à portée de main pour rehausser savoureusement le goût des plats qui seront préparés avec tous les autres légumes du potager.

 

Un dernier coup de râteau sur les plates-bandes fraîchement bêchées, et l’aventure peut commencer ! Tout ce qu’il vous faut encore savoir pour parfaire votre art du jardinage, vous l’apprendrez au fil du temps, au gré des ans et au rythme des saisons. Car pour bien jardiner, il faut se presser… lentement.

 

Un livre incontournable : « Le guide Clause » édité par Clause Jardin

Site web : www.plantyfolia.com

Pour connaître les coordonnées des cercles horticoles : « Notre jardin », la revue de la vie au vert (mensuel)

Cours de jardinage biologique : Nature & Progrès Belgique, rue de Dave 520 à B- 5100 Jambes - 081/30.36.90 - natpro@skynet.be - www.natpro.be
Où faire analyser son sol : consulter le site
http://www.ecoconso.be/IMG/pdf/fc39_analyse_sol_jardin.pdf

 

 

Ma contribution à l'

Almanach "Trucs et Astuces" 2009


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Vrai/Faux

 

Vrai/Faux

Les moustiques se nourrissent du nectar des fleurs

Vrai. Tout comme les papillons et de nombreux autres insectes, les moustiques butinent les fleurs et participent ainsi à la pollinisation de celles-ci. Seules les femelles de la plupart des espèces ont recours à des repas de sang à notre détriment et à notre plus grand désagrément,  lorsqu’elles portent leurs œufs, afin de permettre le développement de ceux-ci.

 

Vrai/Faux

Le brochet mange des rats

Vrai. Carnivore, le brochet mange toutes les proies qu’il rencontre et qu’il peut avaler. Rats, rats musqués, canetons font aussi partie de ses mets de prédilection, outre les poissons qui constituent l’essentiel de son régime alimentaire. Il est même parfois la proie d’autres brochets, puisque le brochet et l’homme sont ses seuls prédateurs.

 

Vrai/Faux

Le cerf perd ses bois en automne

Faux. C’est au début du printemps que le cerf perd ses bois, qui repousseront aussitôt, plus grands et plus fournis en ramifications (ou cors ou andouillers) d’année en année. L’automne est par contre la saison du brame, durant laquelle le cerf dominant marque sa supériorité et défie ses concurrents par ses cris impressionnants suivis de combats impitoyables.

 

Vrai/Faux

Un insecte peut voler plus vite qu’un avion

Faux. Mais de justesse ! L’insecte au vol le plus rapide est un taon, chronométré à 145 km/h . Les petits avions volent à 150 km/h . Il s’en faut donc de peu. La libellule, elle, se contente d’un bon 90 km/h , loin devant l’abeille ouvrière et sa vitesse de pointe de 50 km/h , tandis que le frelon se traîne à 20 km/h .

 

Chiffres :

 

40 000

C’est le nombre de kilomètres que parcourt chaque année la Sterne arctique, un oiseau marin visiteur occasionnel de notre pays, notamment à la Côte et aux marais d’Harchies. Ce qui équivaut au tour complet de la planète. Elle passe l’été près de l’Arctique, et l’hiver en Antarctique, soit deux voyages de 20 000 kilomètres chaque année, un voyage durant environ quatre mois.

 

 

320

Voire plus encore, selon certains spécialistes. C’est la vitesse en km/h que peut atteindre le Faucon pèlerin quand il fond sur ses proies ailées. C’est l’oiseau le plus rapide au monde. Et ces piqués vertigineux, on peut notamment les observer au-dessus de la Capitale , puisque depuis quelques années, un couple de ces oiseaux a élu domicile et se reproduit au sommet d’une tour de la cathédrale Saint-Michel et Gudule.

 

50 000

Une capsule de coquelicot peut contenir ce nombre impressionnant de graines. Des graines minuscules qui peuvent survivre 40 ans dans le sol avant de germer. Voilà pourquoi le coquelicot a mieux résisté aux herbicides que le bleuet. Des graines très appréciées en pâtisserie et en boulangerie, pour le goût et leur aspect.

 

15

Et même parfois un peu plus. C’est le nombre d’années que peut espérer vivre une pie. Bien plus que le rouge-gorge (de un à deux ans), mais bien moins que son cousin le corbeau, pour lequel on cite parfois une longévité de plus d’un demi siècle ! Mais, dans le monde animal, le record reste détenu par certaines tortues géantes, leur longévité pouvant dépasser deux siècles.

 

Quiz

 

1. Cet animal symbolise la royauté depuis l’Egypte ancienne. Napoléon se le fit broder sur le manteau qu’il porta lors de son couronnement en 1804. De quel animal s’agit-il ?

A - L’hermine

B - Le chat

C - L’abeille

 

2. La floraison des pâquerettes est longue. Mais de quand à quand fleurissent-elles ?

A - De février à décembre

B - De mai à novembre

C - De mars à octobre

 

3. Quel est l’autre nom du noisetier ?

A - Le coudrier

B - Le cornouiller

C - L’orme

 

4. Une de ces plantes est réputée pour favoriser la lactation chez les jeunes mères. Laquelle ?

A - La menthe

B - La verveine

C - Le fenouil

 

5. Lequel de ces animaux n’est pas un batracien ?

A - La salamandre

B - Le triton

C - La couleuvre

 

Réponses :

1 – C

2 – A

3 – A

4 – C

5 – C

 

Sites web :

 

www.cuisiflor.com

A la découverte de la cuisine des fleurs sauvages ou cultivées

 

www.lepetitherboriste.net

Tout savoir sur les plantes médicinales, leurs vertus et comment les utiliser

 

www.parcchlorophylle.com

Un parc récréatif pour découvrir en famille  les secrets de la forêt de façon ludique

 

www.natagora.be

Une association proposant, chaque semaine, de nombreuses promenades à la découverte de la nature

 

www.oiseaux.net

Le site indispensable pour vous aider à identifier les oiseaux de votre jardin

 

Le grand ménage

Un geste facile et concret pour protéger notre planète ? Remplacer nos produits d’entretien habituels par des produits « maison », tout aussi efficaces, beaucoup moins chers, faciles à préparer et totalement non polluants. Recettes et modes d’emploi sont compilés dans une brochure téléchargeable sur le blog de Raffa, à découvrir absolument ! http://raffa.grandmenage.info

 

Eternellement belle

Traduit en français, c’est le nom scientifique de la Pâquerette , Bellis perennis, en raison de sa floraison particulièrement longue. Sa beauté n’est pas sa seule qualité. En tisane, ses fleurs soignent la bronchite ou la constipation. Macérées dans du vin blanc, elles hâtent la guérison des coups consécutifs à une chute, ou les entorses. Mâchées, ses feuilles fraîches font disparaître les aphtes. Cuites à la façon des épinards, elles sont délicieuses. Belle, discrète, mais tellement utile, aussi, la Pâquerette  !

 

Délicieux Tussilage

Il apparaît sur les terres incultes, au tout début du Printemps. Ses fleurs jaunes sont parmi les premières à égayer la nature au sortir de l’hiver. Et contrairement à la plupart des autres végétaux, elles apparaissent avant les feuilles. Cette plante mellifère est une des toutes premières à être butinées par les abeilles au sortir de leur léthargie hivernale. Ses fleurs pourront égayer vos plats. Les feuilles, à la forme caractéristique rappelant un sabot d’âne (d’où le nom populaire de cette plante, Pas d’âne) sont elles aussi comestibles. Leur goût est agréable et surprenant. Cuites à la manière des épinards, mais aussi et surtout en beignet. Un délice qui ravira petits et grands.

 

Cure de Printemps

Chasser toutes les toxines accumulées par le corps durant l’hiver ? Rien de plus simple, grâce au Bouleau. Sa sève montante est en effet un puissant diurétique. L’obtenir est très facile : un trou percé dans le tronc, à l’aide d’une chignole et d’une profondeur d’un centimètre, fin février ou en mars, un tuyau et un petit fût en plastic alimentaire, et le tour est joué. Cette sève, ou eau de Bouleau, inodore et incolore, se conserve idéalement en glaçons, et se consomme à raison de l’équivalent de cinq cuillers à soupe par jour. Simple et efficace, pour retrouver la pêche au sortir de l’Hiver !

 

Indispensable ortie

Qui ne connaît les vertus du purin d’ortie ou le goût sublime de la soupe printanière à base de ses jeunes pousses… Essayez-là aussi en potée, ou fraîche, ciselée finement et mélangée à du fromage blanc. Plus tard, ses graines, en infusion, combattent l’énurésie (l’incommodant pipi au lit des enfants). Plus efficace encore : un peu de suc de cette plante, déposé sur un bout d’ouate placé dans la narine stoppera net un saignement de nez rebelle.

 

Batraciens en péril

A la fin de l’Hiver, grenouilles, tritons et crapauds quittent leurs lieux d’hibernation et rejoignent en troupes parfois impressionnantes les mares et étangs où ils se reproduiront. Et cela, en suivant des voies immuables. Malheur à eux si cette voie de migration croise une route ! C’est alors l’hécatombe, qui décime des espèces déjà mises en péril par bien d’autres dangers (pollution, raréfaction des mares, braconnage…). De nombreuses associations locales organisent des opérations de sauvetage, en capturant les batraciens avant la traversée de la route et en les transportant sans danger de l’autre côté de celle-ci. Participer à ces opérations, c’est œuvrer concrètement à la sauvegarde de ces espèces. Et c’est aussi une expérience étonnante qui captivera petits et grands. La plupart de ces opérations sont annoncées dès la fin de l’hiver sur le site de l’association Natagora, www.natagora.be

 

Odorante… et utile !

L’Aspérule odorante tapisse les sous-bois du Sud du pays et fleurit en mai. En séchant, elle dégage une délicieuse odeur de miel, de vanille et de foin frais. C’est l’ingrédient indispensable à la préparation du Maitrank ou vin de Mai, si cher aux Arlonnais. Elle s’acclimate très bien au jardin, à l’ombre. En infusion, elle est tonique, digestive, et elle chasse la déprime. En bouquet dans la garde-robe, elle éloigne les mites et parfume agréablement le linge. Réservez-lui donc un coin de votre jardin !

 

Pesto « maison »

L’Ail des ours ne peut cacher sa présence lorsque Mai revient. Cette plante sauvage aux multiples fleurs blanches et aux feuilles rappelant celles du muguet  envahit certains sous-bois, et son agréable odeur d’ail est perceptible loin à la ronde. Les vertus de cet ail sauvage sont nombreuses (stimulante, diurétique, antiseptique). C’est une des meilleures plantes sauvages comestibles, qui permet de préparer de véritables repas-remèdes. L’essayer, c’est l’adopter ! Elle fait notamment merveille en pesto. Quelques poignées de jeunes feuilles, finement hachées avec des pignons de pin ou des amandes, du sel, du parmesan et de l’huile d’olive, et voilà un délicieux pesto « maison » à l’arôme puissant mais avec une saveur délicate et une note sucrée, agréablement piquante.

 

Prudence !

Depuis que Staline en imposa la culture intensive comme plante fouragère, la Berce du Caucase est partie à la conquête du monde. Mellifère et très ornementale, voilà pour ses qualités. Mais elle a deux défauts. Elle prend la place de la flore sauvage indigène, là où elle s’installe, et surtout, sa sève est redoutable. Le simple contact de la plante avec la peau rendra cette dernière beaucoup plus sensible aux effets du soleil. Avec pour conséquences des brûlures graves et des marques parfois indélébiles. Une plante à bien connaître… pour mieux l’éviter !

 

Etonnante myrtille

La Myrtille cache bien son jeu ! Qui sait, en effet, qu’outre son goût agréable et rafraîchissant, elle possède quelques autres propriétés remarquables ? En infusion, ses feuilles, par exemple, font baisser le taux de sucre dans le sang et peuvent ainsi aider dans le traitement du diabète ? La consommation régulière de ces baies augmente sensiblement l’acuité visuelle nocturne. Mais ces baies, surtout, ont un étonnant pouvoir antibactérien, essentiellement au niveau des voies digestives. 150 grammes de myrtilles macérant dans un litre d’eau-de-vie, et voilà la teinture de myrtille, un remède très efficace contre la gastro-entérite, notamment. La myrtille, un remède également conseillé contre les jambes lourdes. Une baie discrète, mais aux qualités indéniables, à consommer sans modération !

 

La Reine des prés

En été, elle colonise les prés humides et les bords de ruisseaux. Le nom scientifique de cette grande fleur sauvage, Spirea, a inspiré celui du plus célèbre et du plus commun des médicaments, l’aspirine. Car elle contient des composants proches de l’acide acétylsalicylique, le principe actif de l’aspirine. Ses vertus médicinales sont comparables. Elle chasse les maux de tête, calme les rhumatismes et apaise les douleurs. Mais elle est également riche en composants favorisant la réduction de la cellulite, ceci dans le cadre d'un régime amincissant. A cette fin, ce sont les parties fleuries de la plante qui sont séchées puis prises en tisane.

 

La boîte de secours naturelle

Le Plantain n’attire pas l’attention. Omniprésente et pourtant discrète, cette plante sauvage gagne à être mieux connue. Peau irritée, par exemple après avoir frôlé une ortie, piqûre d’insecte, petit bobo bénin, éraflure, au cours d’une balade ? Cueillez donc une feuille de plantain, froissez-la entre vos doigts pour en libérer la sève, puis frottez-la sur la zone irritée ou posez-la en cataplasme sur la blessure. Le soulagement sera immédiat, et la guérison sera accélérée. Une véritable boîte de secours naturelle, toujours à portée de main.

 

Sus aux parasites !

La Tanaisie vulgaire est commune jusqu’à la fin de l’été, au bord des chemins. Si elle trouve souvent sa place dans les bouquets séchés, elle n’en a pas moins d’autres qualités. Séchée et émondée, elle éloignera les insectes parasites, une fois dispersée dans la niche du chien ou dans la maison, là où peuvent apparaître ces hôtes indésirables. Macérée dans l’eau, elle donnera un purin végétal aux propriétés insecticides avérées. Elle appartient en effet à la même famille que le pyrèthre, une plante dont on extrait un insecticide naturel bien moins nocif pour l’environnement que les insecticides de synthèse.

 

Allo oiseau, bobo !

En automne, les oiseaux sont plus que jamais nombreux à survoler notre pays, en route vers des contrées plus accueillantes en hiver. Un voyage périlleux, avec son inévitable lot de victimes, des chasseurs, du trafic routier, d’épuisement… Tout le monde peut être amené, un jour, à découvrir au bord de la route ou dans son jardin, un oiseau ou n’importe quel autre animal sauvage, blessé ou en difficulté. Les CREAVES (Centres de Revalidation des Animaux Vivant à l’Etat Sauvage), sont là pour leur porter secours. Cela peut donc vous arriver aussi. Un conseil : ayez toujours sous la main les coordonnées du CREAVES le plus proche.

http://environnement.wallonie.be/dnf/creaves/liste.htm - 0800/1 1901 (appel gratuit)

 

 

Ultime glane

Les faines, fruits du hêtre, constituent une des dernières glanes à effectuer dans la nature avant le retour de l’hiver. Source de nourriture appréciable pour la faune sauvage, elles sont aussi consommées par les humains depuis la nuit des temps. Contenant 40% de matières grasses, elles servirent longtemps à produire une huile servant à la fois en cuisine et pour l’éclairage. Aujourd’hui, cette huile est introuvable, mais les faines constituent une alternative intéressante et surprenante aux pistaches, cacahuètes et autres amuse-gueule traditionnels. Grillez-les légèrement à la poêle, et servez-les à l’apéritif. Ou décortiquez-les, une fois grillées, et utilisez-les en lieu et place des pignons de pin, dans les salades par exemple. Un véritable régal !

 

Au gui l’an neuf !

C’est à la Grive que l’on doit la propagation du gui. Elle raffole en effet de ses baies. Mais elle n’en digère que la pulpe, pas les minuscules graines qu’elles contiennent, qui se retrouvent intactes dans les déjections tombées sur une branche. Et voilà une nouvelle boule de gui qui, lentement, va y croître. Trichons, et jouons à la Grive. Une graine, obtenue en écrasant une baie de gui, enfouie ensuite dans une petite incision pratiquée dans une branche, d’arbre fruitier de préférence. Un peu de mastic de greffage pour recouvrir le tout. Et beaucoup de chance et de patience. Voilà peut-être une future boule de gui sous laquelle s’échangeront les baisers de la nuit de la Saint-Sylvestre , mais une boule facile à obtenir, puisqu’elle aura poussé là où on l’aura décidé, à portée de main.

 

Sorties

 

Printemps :

 

Bien que d’apparition beaucoup plus récente que la plupart des autres fleurs, les orchidées sont des végétaux captivants tant leurs stratégies de séduction des insectes susceptibles de les polliniser sont élaborées et leur beauté impressionnante. Un des meilleurs sites pour les observer, à la fin du Printemps, est la Montagne Saint-Pierre , à cheval sur la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas, tout à côté de Visé, en province de Liège.  On peut en effet y contempler quinze des quarante espèces d’orchidées présentes dans notre pays. Une réserve naturelle qui vaut le détour, au Printemps plus encore qu’en toute autre saison.

www.montagnesaintpierre.org

 

Eté :

 

Le Jardin des Plantes Patrimoniales de Pitet-Fallais, au cœur du Parc Naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne ,  regroupe environ 250 plantes sauvages ou ayant été cultivées à une certaine époque et présentant un intérêt particulier : comestibles, médicinales, apicoles, mellifères, industrielles. Cette collection est divisée en parterres suivant leur ère d’apparition sur terre. D’autres espaces sont thématiques : les plantes utilitaires, les plantes attirant les insectes butineurs, les plantes toxiques, les plantes tinctoriales. Une captivante balade en perspective !

Jardin des Plantes, rue A. de Donnéa, à 4260 - Pitet – Fallais (085/71.28.92)
Horaire : ouvert les dimanches et jours fériés de 14 h à 17 h de mai à septembre

 

Automne :

 

A deux pas de Chimay, l’étang de Virelles vaut assurément une visite à chaque saison. Mais en automne, brume et givre lui confèrent un charme tout particulier. Cette saison voit aussi le retour de certaines espèces d’oiseaux absentes le reste de l’année, telle la Bécassine des marais ou de la Grande Aigrette. Une visite à l’Aquascope permettra de mieux connaître encore la vie de l’étang et même de voir sous l’eau pour y observer la faune aquatique. Une belle et intéressante promenade automnale en perspective !

www.aquascope.be - 060/21.13.63

 

Hiver :

 

But de promenade incontournable pour tous les amateurs de nature sauvage en séjour à la Côte en été, le Zwin doit pourtant sa réputation de paradis ornithologique aux nombreuses espèces d’oiseaux nordiques parfois rares qui y font escale ou qui y séjournent en hiver. Cette réserve naturelle, tout à côté de Knokke, mérite donc aussi une visite au cœur de la morte saison. Une visite d’autant plus intéressante que le froid est intense, car plus nombreux sont alors les oiseaux venus du Nord qui viennent s’y réfugier en nombre parfois impressionnant.

D’octobre à Pâques, le Parc Naturel du Zwin est accessible tous les jours de 9h à 16h30 (De Pâques à fin septembre, ouverture de 9h à 17h30) Renseignements : 050/60 70 86

 

 

Lecture

« L’Almanach de la nature », de Catherine Perrin et Gilles Leblais, chez Delachaux et Niestlé

La nature sous tous ses aspects (flore, faune, mais aussi les mystères de la nature ordinaire), présentés mois par mois, avec un foisonnement d’illustrations et d’informations

 

Noël

Une couronne de Noël très « nature »

Le cynorrhodon, la baie de l’églantier, abondante dès l’automne dans la nature, permet de réaliser une couronne de Noël particulièrement décorative et originale. Il suffit pour cela de récolter quelques centaines de ces baies avec leur pédoncule. Un seul églantier pourra parfois suffire, les années où la fructification est abondante.

Les cynorrhodons sont ensuite fixés sur une couronne de mousse synthétique pour montages floraux, en y enfonçant le pédoncule. Ils seront serrés les uns contre les autres, symétriquement ou non selon votre goût.

Telle qu’elle, votre couronne est déjà suffisamment jolie et prête à être suspendue à votre porte. Mais vous pouvez aussi l’agrémenter d’un ruban, vert de préférence, ou encore de quelques gros nœuds réalisés avec ce ruban et fixés ça et là sur votre couronne.

Elle restera belle quelques semaines, mais ensuite, ne la jetez pas. Après en avoir ôté le ruban, suspendez-là à un arbuste du jardin. Les oiseaux pourront ainsi s’en régaler !

 

C'est le Printemps, c'est le moment !

 

Une pharmacie en fleurs

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